Eugène Ébodé (Académie du Royaume du Maroc)

 

Note biographique: Eugène Ébodé est né en 1962 à Douala, au Cameroun. Il est administrateur de la nouvelle chaire des littératures et des arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc et professeur de diplomatie culturelle à l’Université Lansana Conté de Sonfonia, à Conakry (Guinée). Docteur en littératures française et comparée (Université Paul-Valéry Montpellier 3), Docteur Honoris Causa de l’Université Mahatma Gandhi de Conakry (Guinée), diplômé de l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en- Provence, diplômé du CELSA (École des hautes études en Sciences de l’information et de la communication), il est aussi chroniqueur littéraire au quotidien suisse Le Courrier de Genève depuis 2006. Auteur de plusieurs contributions dans la prestigieuse revue NRF dont Poétique d’un double maître (NRF, Gallimard, 2021), hommage à l’écrivain Édouard Glissant. Dans son texte « Contre le discours de Victor Hugo sur l’Afrique » (in Qu’est-ce que l’Afrique ?) ouvrage collectif préfacé par le Pr Abdeljalil Lahjomri, Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc (éd. La Croisée des chemins, Rabat, 2021), Eugène Ébodé y réfute l’argument de l’hégémonie occidentale car, écrit- il, « L’Afrique est à apprendre et non à prendre ». L’œuvre romanesque d’Eugène Ébodé présente une diversité de territoires, de continents et de thématiques dont les principaux titres sont : La Transmission (Gallimard, 2002, folio 2020), Silikani (Gallimard 2006), Souveraine Magnifique (Gallimard 2014), La Rose dans le bus jaune (folio Gallimard, 2016), Le Balcon de Dieu (Gallimard, 2019), Brûlant était le regard de Picasso (Gallimard, 2021). Son dernier roman, Habiller le Ciel (Gallimard, 2022), fresque autobiographique sur les tourments de l’adolescence, est aussi un catafalque de papier à sa mère immortalisée sous les traits d’une éblouissante Mama Africa. Eugène Ébodé est membre du jury du Prix Orange du Livre en Afrique et président du jury du prix Williams Sassine. Chevalier des Arts et Lettres en France, Chevalier dans l’ordre de la Valeur au Cameroun, son œuvre littéraire a reçu de nombreux récompenses dont le Prix Eve Delacroix de l’Académie française, le Grand prix littéraire d’Afrique noire, le prix Jean d’Heurs du roman historique et le prix « Résidence auteur 2023» de la Fondation des Treilles.

 

Titre de la communication: « Ce que les littératures africaines apportent à l’Afrique : des dénominateurs communs à la pluriversité. »

Résumé : "L’Histoire est chez elle en Afrique, puisque l’Afrique est entrée la première dans l’Histoire des humains », a souligné le Pr Abdejalil Lahjomri dans son discours d’ouverture au colloque international organisé par l’Académie du Royaume du Maroc le 25 mai 2023 à Rabat, colloque intitulé : « Et si l'Afrique réécrivait l'histoire de l'Afrique : Réalités, limites et perspectives de l'historiographie africaine." L’idée de recentrer l’Afrique est ici posée pour l’extirper des ornières où un modèle dominant de la pensée ethnocentrée l’avait confinée. Il en découle la nécessité de réexaminer les apports des récits africains à l’humanisme en général et à la création littéraire en particulier. Il s’ensuit que notre sujet, portant sur « Ce que les littératures africaines apportent à l’Afrique : des dénominateurs communs à la pluriversité», n’est pas qu’une introspection ; il renvoie à une double approche dont la problématique repose sur l’existence ou non de dynamiques transversales dans les créations littéraires africaines. Évoquer cette transversalité suggère une analyse du panorama littéraire continental s’appuyant sur un double mouvement : celui des acteurs ou du personnel chargé de la médiation culturelle dans les œuvres littéraires d’une part, et les éléments porteurs de transculturalité d’autre part. Notre étude s’appuiera notamment sur Aké, les années d’enfance de Wole Soyinka et sur Le temps des erreurs de Mohamed Choukri. Elle ne cherche pas à homogénéiser les contenus littéraires, mais à recenser les invariants et les constantes d'un paysage littéraire dominé par la diversité."

 Mots clés : Historiographie, introspection, création littéraire, médiation culturelle, transversalité, pluriversité, transculturalité, interculturel, recensement, invariants.

 

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Mohammed Benlahcen Tlemcani  (Université de Perpignan Via Domitia. France ; Université de Parakou. Bénin) 

 

 

Note biographique: Mohammed Benlahcen Tlemcani est Maître de Conférences-HDR en sciences économiques, Université de Perpignan Via Domitia (1992-2016). Membre du Laboratoire Economie du Développement (LED)-Rabat, Expert-consultant en analyse socio-économique, réalisation et pilotage de projets. Il a publié de nombreux travaux de recherche qui portent essentiellement sur l’économie industrielle et l’économie internationale. Son expérience et ses recherches l’ont conduit à exercer plusieurs missions d’expertise en Afrique et notamment au Maghreb.

Titre de la communication:  « Les facteurs explicatifs de l'intention entrepreneuriale, chez les étudiants de l'Université de Parakou ? »

Résumé: " L'entrepreneuriat est aujourd'hui un thème d'actualité. La recherche académique dans ce domaine avance à grands pas, notamment dans les pays francophones. Par contre, en Afrique la situation est totalement différente, et le champ de l'entrepreneuriat n'est pas encore tout à fait étudié, à l'exception de quelques travaux entrepris ces dix dernières années, surtout dans les pays du Maghreb et Moyen-Orient.

Vu que la recherche académique sur ce thème est encore émergente en Afrique, nous avons choisi le Bénin comme terrain de recherche. Ce travail cherche à mettre en évidence les facteurs explicatifs de l'intention entrepreneuriale, et tout particulièrement chez les étudiants de l'Université de Parakou (Bénin), afin d'identifier les leviers sur lesquels les décideurs doivent agir pour amener les jeunes à s'intéresser désormais à l'entrepreneuriat. Une étude auprès d'un échantillonnage aléatoire de 1879 étudiants a été mobilisé, ils sont issus de la FASEG (Faculté des Science Economique et de Gestion) et de la FLASH (Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines).

Les collectes d'informations pour les enquêtes ont été réalisées par questionnaire. Les informations collectées et traitées ont permis de tester les liens significatifs entre les variables des hypothèses formulées via le test de Khi-deux puis d'apprécier la significativité des différents liens. Ainsi, à travers la fréquence, nous avons détecté la présence de l'intention entrepreneuriale chez les individus questionnés. Ensuite, l'existence ou non du lien a permis de chercher des relations significatives entre les différentes variables dans le but de déterminer les facteurs influençant l'intention entrepreneuriale chez les étudiants de l'Université de Parakou. Les résultats sont présentés, analysés et comparés aux hypothèses de recherche."

Mots clés : Intention entrepreneuriale , entrepreneuriat , Bénin , Université de Parakou , étudiants

 

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Salah Koubaa (Université Hassan ll. Casablanca. Maroc)

Titre de la communication: « Ubiquité, diversité des économies du Gazoduc Nigéria-Maroc : vers l’émergence d’une zone économique intégrée »

Note biographique: Professeur à l’Université Hassan II de Casablanca et Vice-Doyen chargé de la recherche et la coopération à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales. Il dirige le laboratoire de recherche en Entrepreneuriat & PME et membre du Global Entrepreneurship Monitor Team – Morocco. Il a fait soutenir une dizaine de thèse sur l’entrepreneuriat, l’accompagnement et l’écosystème entrepreneurial au Maroc. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur les capacités et l’éducation entrepreneuriales par le prisme des paradoxes.

Résumé: La complexité économique se présente comme une approche hétérodoxe qui renvoie aux connaissances au sein d’une économie telle qu’elles sont incorporées dans les produits offerts. L’approche permet de mobiliser au moins trois concepts pour analyser la situation des pays signataires du Gazoduc Nigéria-Maroc : l’ubiquité, la diversité et l’émergence. L’ubiquité est le fait d’être présent partout à la fois ou en plusieurs lieux en même temps. Dans la terminologie de la complexité économique, l’ubiquité mesure le nombre de pays qui ont la capacité de produire un produit donné. La notion de la diversité définit les différents types de produits qu’une économie est en mesure d’offrir. La production de biens et services requièrent des connaissances spécifiques. Plus le portefeuille de produits offerts par un pays est important, plus il dispose d’un montant de connaissances collectives élevé. L’objectif consiste, à travers les données du commerce international, de montrer les complémentarités et les redondances des biens et services des 13 pays membres du Gazoduc Nigéria-Maroc. Le tout dans un contexte d’émergence caractérisé essentiellement par l’ubiquité de ces économies et la diversité de leurs produits.

 

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Sondess Ben Abid Zarrouk (Université de Haute-Alsace. Mulhouse. France)

 

Note biographique: Sondess Ben Abid Zarrouk est professeure des universités en Sciences de l’éducation et de la formation à l’Université de Haute Alsace. Elle est docteur en Sciences Économiques spécialisé en Économie de l’éducation. Ses recherches portent sur l’évaluation des dispositifs pédagogiques et d’éducation. Elle est actuellement directrice du laboratoire inter universitaire des sciences de l’éducation et de la communication sur le site de lUHA. Elle est aussi experte pour les programmes Hubert Curien. Elle est fondatrice et coordinatrice du groupement de recherche Euro méditerranéen .

Titre de la communication:  « Identité africaine dans l’Europe du 21^ème siècle : regards subjectifs sur une double appartenance »

Résumé: " Dans cet échange, je souhaiterais me questionner avec vous sur l'émigration Africaine au 21ème siècle, sous ses différentes formes (économique, estudiantine, asile...) en Europe et en France en particulier : Y'aurait-il une originalité de cette émigration et au 21ème siècle en particulier » ? Aurait-elle tendance à créer un sentiment d'appartenance fort au pays d'origine, rendant cette émigration originale et non définitive ? Quel rôle des réseaux sociaux, des transports et des avancées technologiques en général ? En quoi cette émigration et immigration dans le pays d'accueil développe des compétences interculturelles implicites ? Et dans ce cas quels avantages pour l'Afrique et l'Europe du 21ème siècle ?"